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Une communauté de développeur·euse·s de logiciels et d'organisations du monde entier collabore pour créer un écosystème dynamique de « biens publics numériques » pour accompagner, entre autres, les secteurs de la santé, de la finance et de l'éducation.
L'expression « biens publics numériques » désigne logiciels open source, données ouvertes, modèles d'IA ouverts, normes ouvertes et contenu ouvert. Ces biens publics numériques doivent respecter la vie privée et les autres lois et meilleures pratiques applicables, ne pas nuire et aider à atteindre les objectifs de développement durable », selon la définition approuvée par le Secrétaire général des Nations unies (Plan d'action pour la coopération numérique, Rapport du Secrétaire général, 2020).
Dans le secteur de la santé, une suite évolutive de logiciels libres a été développée avec le soutien de la GIZ, de la Banque mondiale, de l'USAID et d'autres organismes, afin de renforcer et d'améliorer les services de santé dans le monde entier. Ces technologies numériques distinctes et autonomes peuvent être reliées entre elles et configurées pour échanger rapidement des données entre plateformes, ce qui permet de rationaliser les processus cruciaux et d'éviter les erreurs dans la gestion des données. Cette capabilité des différentes applications à communiquer et à échanger des informations entre elles est l'interopérabilité.

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La médiation des flux de données entre différents logiciels est la clé de l'interopérabilité. L'initiative d'échange d'informations sur la santé (OpenHIE) définit un schéma pour les systèmes numériques nationaux d'information sur la santé construits à partir des technologies de la santé gratuites et à code source ouvert issues de cet écosystème en pleine expansion. Il précise la manière dont les composants logiciels communiquent par le biais de normes communes pour établir des flux de travail, des structures de données et des vocabulaires partagés.
Le cadre normalisé utilisé par les technologies de santé à code source ouvert est la norme HL7 pour « Fast Healthcare Interoperability Resources ». Les normes FHIR font de plus en plus office de référence depuis l'adoption de la loi américaine sur les soins abordables (Affordable Healthcare Act), qui oblige les hôpitaux à échanger des données avec les autorités de financement de la santé.
Les médiateurs d'information (basés sur des logiciels tels que OpenHIM) sont au cœur de cette couche d'interopérabilité. Ils traitent les échanges de données entre les systèmes afin d'éviter que les logiciels aient à se connecter directement, ce qui complexifierait le processus de manière inutile.

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L'interopérabilité offre d'importants avantages économiques et temporels aux organisations et institutions travaillant dans le domaine de la santé, notamment celles qui répondent aux besoins de pays en développement. Parmi les avantages économiques de choisir un système à code source ouvert et interopérable :
● La rapidité et l'exactitude de l'échange de données font l'économie des coûts liés à la saisie manuelle des données et minimisent considérablement le risque d'introduire des erreurs dans les ensembles de données.
● Les systèmes interopérables évitent le recours à des solutions hybrides de transfert de données au cas par cas (intégration), avec des flux de travail potentiellement coûteux et chronophages.
● Les logiciels à code source ouvert sont totalement libres d'utilisation et d'adaptation.
● La communauté mondiale de développeur·euse·s et d'utilisateur·trice·s est très solidaire et réactive aux défis qui peuvent se présenter, ce qui évite d'avoir besoin de services d'assistance technique coûteux.
Compte tenu des coûts de licences et de gestion des logiciels commerciaux, les pays du Sud n'ont pas vraiment d'alternative viable aux logiciels libres. Pour autant, l'interopérabilité n'est jamais une option prête à l'emploi.
Chaque mise en œuvre d'openIMIS qui le relie à d'autres plateformes logicielles nécessitera des investissements et un travail important pour s'assurer que les systèmes et les normes soient adaptés à chaque scénario précis. Les responsables de la mise en œuvre peuvent toutefois démarrer sur les chapeaux de roue en profitant des modules d'adaptation clés en main fournis avec openIMIS.